Gwanghae , the man who became king 광해, 왕이 된 남자
Genre: Historique
Année: 2012
Réalisateur: Choo Chang-min

Cast: 

                                                                               
                                                   Gwanghae/Ha-seon           Heo Gyeon                         La reine
                                                     Lee Byeong-heon            Ryu Seung-ryong                Han Hyo-joo

Synopsis: Au 17ème siècle, le roi de Joseon Gwanghae, acculé par ses opposants politiques, sombre peu à peu dans la paranoïa. Persuadé qu'on cherche à l'empoisonner, il demande à son homme de confiance, Heo Gyeon, de trouver parmi les gens du peuple, un homme qui lui ressemble suffisamment pour lui servir de double en cas de nécessité. Heo Gyeon recrute alors Ha-sun, un comédien qui présente une ressemblance frappante avec le roi. 

Le plan semble se dérouler comme prévu quand le roi est empoisonné. Pour éviter que les ennemis de Gwanghae ne le découvrent, Heo Gyeon décide de placer Ha-seon sur le trône pendant que le roi se rétablit à l'abri des regards...

Mon avis:

Encore une belle surprise! Pour une raison que j'ignore, j'avais un a priori négatif sur Lee Byeong-heon (peut-être l'effet G.I Joe?), je n'avais donc pas prévu de regarder Gwanghae. Mais il y a quelques semaines, j'ai voulu faire découvrir le cinéma coréen à mes parents et étant donné qu'ils refusent de regarder des films sous-titrés j'ai du me rabattre sur un film doublé. Comme j'avais entendu parler d'I saw the devil  en bien j'ai lancé celui-là. Et là oh miracle, je me suis dit que Lee Byeong-heon était plutôt bon en fait. Quelques jours plus tard, quand je suis tombée sur Gwanghae, je n'ai pas hésité. Et heureusement! Quelle interprétation!

Le film s'ouvre sur une cour où règne une atmosphère pesante. Le roi est tourmenté. Il est certes complètement parano, mais il a des raisons. On retrouve le même schéma politique dont je vous ai parlé à plusieurs reprises dans des fiches précédentes. Face au roi les ministres représentent un poids écrasant et oeuvrent majoritairement en faveur de l'Empire Ming dont Joseon est vassal. Le roi est menacé de toutes parts et n'a aucun pouvoir politique réel, même lorsqu'il est question de déposer la reine. 

On a d'un côté ce roi qui a grandi à la cour et en connait les dangers, ce qui l'a rendu méfiant et craintif. Il est conscient des limites qui lui sont imposées et des conséquences qu'une transgression pourrait entraîner. Et voilà qu'arrive Ha-sun, un homme du peuple complètement débarrassé de ces entraves qui amoidrissent Gwanghae. Au début il accepte sans broncher de jouer le pantin, tout en jouissant du luxe qui lui est offert. Mais petit à petit il va commencer à se poser des questions sur les décrets qu'il récite lors de son conseil et sur les requêtes des ministres qu'il doit accepter systématiquement. Lee Byeong-heon interprète l'un des plus beaux personnages qu'il m'a été donné de voir récemment. On ressent physiquement son indignation lorsqu'il réalise que la corruption règne à la cour et que le peuple est sacrifié sur l'autel des intérêts des plus riches. Ces dans ces moments là qu'il est magnifique mais j'ai beaucoup aimé le fait que seul où en présence des gens qui sont dans la confidence il redevient simplement Ha-sun. Ces petits passages comiques sont les bienvenus.

Le reste du cast est également un sans faute. Ryu Seung-ryong incarne de manière subtile le plus proche conseiller du roi qui est partagé entre son devoir de protéger le trône pour Gwanghae et le sentiment grandissant que ce double qui occupe le trône pourrait bien être meilleur roi que celui qu'il sert. C'est également ce que semble penser l'eunuque Jo, observateur silencieux des évènements qui se déroulent au palais.

Bref vous l'aurez compris, je vous recommande chaudement Gwanghae. Le scénario, les acteurs, la réalisation, la bande originale, c'est 2h10 de pur bonheur pour les yeux et les oreilles.

 Trailer : 

Photos sur Hancinema