Cast:

                                                                              
                                           Park Sang-gyu               Lee Na-yeong                  Yang Man-oh                  Roi Jeongjo
                                            Jin Yi-han                    Kim Ha-eun                    Lee Cheon-hee              Ahn Nae-sang

Synopsis: Dépossédée et réduite à la condition d'esclave après que son père, un noble influent, est accusé de trahison et exécuté, la jeune Na Yeong est recueillie par un homme au service d'une mystérieuse organisation. Celui-ci lui enseigne l'acupuncture et l'utilisation des plantes médicinales dans le but de faire d'elle un assassin. Soucieuse de venger la mort de ses parents, Na-yeong se montre une élève particulièrement douée.

Mais elle trouve sur son chemin Sang-gyu, son amour d'enfance, fils d'un noble et d'une servante devenu enquêteur, et Man-oh, son ancien serviteur reconverti en marchand révolutionnaire, qui est épris d'elle depuis toujours.

Les trois jeunes gens gens vont se retrouver dans les filets d'un complot contre le Roi Jeongjo dont l'issue sera déterminante politiquement, économiquement et socialement...

Mon avis:  ★★★★

En ce moment mon intérêt pour l'Histoire coréenne fait que je suis à fond dans les sageuk, donc vous aller probablement en manger un peu, préparez-vous

Conspiracy in the Court est un drama superbe, très poétique, autant dans le visuel que dans le scénario en lui même. Je pense que pour apprécier toutes les subtilités de ce drama il faudrait que je le revisionne une ou deux fois. Il n'y a que 8 épisodes donc ça pourra sûrement se faire un jour ou l'autre.
Ce nombre d'épisodes rend la compréhension du drama un peu complexe parce qu'il se passe beaucoup de choses et qu'elle ne sont pas toujours explicitées, donc pour quelqu'un qui n'est pas Coréen comme vous et moi ce n'est pas de la tarte. J'ai notamment eu beaucoup de mal avec les parties de l'intrigue qui traitaient de problèmes économiques et sociaux. Je n'ai pas non plus compris la raison exacte de l'exécution du père de Na-yeong.

Pour ce qui est du contexte je vous le dresse le tableau vite fait. L'action se déroule en 1800, à la fin du règne du Roi Jeongjo (voir l'article sur Painter of the Wind pour des informations complémentaires sur ce roi). Ce dernier, soucieux de l'avenir de son peuple, tente de casser la tradition et veux déplacer la capitale de Hanyang (Seoul) à Suwon afin de pouvoir un mettre en place un nouvel ordre social basé sur le mérite plutôt que la naissance.

Il recontre (évidemment) une forte opposition de la part des ministres, notamment ceux appartenant au parti Noron. Grosso modo il y avait deux partis majeurs opposés, comme c'est souvent le cas: Le Shipa, composé de réformistes, qui avaient soutenu le Prince héritier Sado lors de la tragéide survenue 38 ans auparavant, et le Noron, les conservateurs, qui s'accrochent à leurs privilèges et avaient pris parti contre le Prince. Evidemment compte tenu des circonstances, on se doute vers qui allaient les faveurs de Jeong-jo et contre qui il prenait souvent parti.

Cette fois encore j'ai adoré le personnage du Roi et son interprète. Jeong-jo est représenté tel que j'aurais pu l'imaginer après 24 ans de règne à bagarrer contre des ministres fourbes et comploteurs. Si Bae Soo-bin interprétait un Jeong-jo qui bien que ferme avait une grande douceur dans son attitude, Ahn Nae-sang, incarne quant à lui un Roi fatigué mais déterminé à aller au bout de ses réformes coûte que coûte ce qui est loin d'être facile.
On imagine toujours un Roi tout-puissant mais c'est loin d'être le cas ici et il doit composer avec moult personnes. D'ailleurs on retrouve ici son principal antagoniste, sa grand-mère, mais leur rivalité est présentée de façon beaucoup plus subtile que dans Painter of the Wind.

De la même manière, les autres personnages sont très nuancés. On n'a pas vraiment de "gentil" ni de "méchant". Les trois personnages principaux font des choix plus que douteux, et je dois avouer que par moment ils m'étaient franchement antipathiques.

J'avais quand même un faible pour Sang-gyu. Je pense que ça a à voir avec la manière dont Jin Yi-han fait passer les émotions par son regard.
Kim Ha-eun est brillante dans le role d'une Na-yeong qui, marquée par la vie, prend le contrepied de ce qu'elle était autrefois. D'ailleurs je crois que c'est un thème récurrent dans le drama. Sang-gyu finit par faire fi de sa droiture, et Man-oh par trahir ses origines. Lee Cheon-hee est également intéressant dans ce drama, même si ses "Agassi" ont fini par me taper sur les nerfs. Oh, et j'ai adoré son homme de main.

Au final, le seul personnage que j'ai bien aimé tout du long, c'est la gisaeng amoureuse de Sang-gyu... Mais en tout cas ils sont tous très bien écrits et interprétés.

En tout cas ce drama est une mine d'or d'informations si l'on s'intéresse à la société de l'époque! J'ai passé un très bon moment, le format est original. 8 épisodes ça se regarde vite et ça permet de ne laisser aucun temps mort.

A visionner si vous aimez ce style.