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Painter of the Wind
Cast:
Shin Yoon-bok Kim Hong-do Jeong Hyang
Moon Geun-yeong Park Shin-yang Moon Chae-won
Roi Jeongjo Kim Jo-nyeon
Bae Soo-bin Ryu Seung-ryongSynopsis: En 1776 en Corée, l'école Dohwaseo forme les meilleurs artistes du royaume. Afin de l'intégrer, la talentueuse Yoon-ah s'est travestie en homme. C'est sous le nom de Yoon-bok qu'elle poursuit son apprentissage. Lors d'un exercice libre, la jeune artiste fait l'esquisse d'une femme à son insu ignorant qu'il s'agit de la grand-mère du Roi venue rencontrer son amant en secret.
Lorsqu'elle apprend l'existence d'un dessin compromettant, cette dernière envoie ses sbires à Dohwaseo pour qu'ils retrouvent et punissent son auteur sous prétexte qu'il peint des scènes érotiques. Aucun élève ne se dénonçant, l'on rappelle de l'exil le meilleur peintre du pays, Kim Hong-do pour qu'il désigne le coupable. Mais ce dernier est subjugué par le talent de Yoon-bok et devient rapidement son mentor.
Placés sous la protection du Roi, les deux artistes vont pourtant devoir affronter de nombreux ennemis qui veulent à tout prix enterrer un secret vieux de 10 ans, entreprise qui est mise en péril par le retour de Kim Hong-do...
Mon avis: ★★★★+
Superbe! J'ai enchaîné les épisodes très rapidement et ce drama m'a conquise. De l'esthétique à l'interprétation en passant pas la bande originale, j'ai adoré. C'est mon tout premier drama d'époque et j'ai aimé découvrir les vêtements, classes sociales, coutumes etc.
Le problème pour un étranger qui visionne un sageuk c'est de comprendre le contexte politico-historique, alors je suis allée faire quelques recherches for you (and I).
L'action de Painter of the Wind se déroule en 1776, première année du règle du Roi Jeongjo. Ce dernier succède directement à son grand-père, Yeongjo car son père le Prince héritier Sado (no comment) a été mis à mort plusieurs années auparavant. Le drama fait beaucoup allusion aux évènements qui entourent sa mort. Toujours est-il que deux thèses sont avancées:
- L'une selon laquelle Sado aurait été sujet à de terribles accès de folie qui auraient décidé son père à le faire exécuter.
- L'autre selon laquelle Sado aurait été victime d'un complot ourdi par des ministres qui auraient convaincu le Roi de s'en débarrasser.
Toujours est-il que le Roi Jeongjo a beaucoup souffert de la mort de son père. Les circonstances l'entourant ont remis en question la légitimité du Roi.
Autre chose: Dans le résumé je parle de la grand-mère du Roi. J'espère que vous n'avez pas été choqués en imaginant une petite mamie partie s'offrir une partie de plaisir en douce avec son amant. Il s'agit de la seconde épouse de Yeongjo qui l'a épousée alors qu'il était déjà très vieux. Elle n'avait que 7 ans de plus que Jeongjo.
Voilà, maintenant que c'est dit, revenons à cette perle de drama. Il tourne autour de deux artistes qui sont parmi les plus renommés de la période Joseon (1392-1910): "Danwon" Kim Hong-do et "Hyewon" Shin Yoon-bok. Ce dernier était a priori bien de sexe masculin, mais le drama est basé sur un roman qui, pour pimenter un peu le truc, prétend le contraire.
Toujours est-il que j'ai adoré la relation dépeinte entre les deux artistes. Kim Hong-do la définit très bien au début du drama: "Elle était mon élève, mon professeur, mon amie et mon amour". Le lien qui les unit est extrêmement fort et c'est je pense le coeur du drama. On découvre au fil des épisodes les oeuvres de ces deux peintres. En effet, le scénariste a eu l'idée astucieuse de replacer leurs dessins dans un contexte et on peut ainsi admirer leurs véritables peintures et le circonstances (imaginaires) qui ont donné naissance à ces oeuvres.
Autre relation importante de Painter of the Wind, celle que Yoon-bok entretient avec la courtisane Jeong Hyang qui la prend vraiment pour un homme. Pour beaucoup il peut s'agir d'une relation amoureuse mais j'avais plutôt l'impression que Yoon-bok ressentait pour Jeong Hyang un amour "artistique", qu'elle était sa muse.
Enfin, la toile de fond du drama qui est le bras de fer politique entre le Roi Jeongjo et sa grand-mère qui tente à tout prix de l'empêcher d'asseoir sa légitimité, tout ça à force de coups bas et de petites piques verbales. Pour être simpliste, Jeongjo est le gentil et la grand-mère (accompagnée des fourbes ministre) la vilaine Cruella.
Niveau acteurs, encore une fois Moon Geun-yeong m'a époustouflée. J'ai regardé pas mal de ses dramas et films dernièrement et à chaque fois elle s'approprie si bien le personnage qu'on peine à croire que c'est la même personne qui les interprète tous. D'ailleurs j'ai beaucoup de mal à parler de Yoon-bok en disant "elle" car elle a adopté le comportement masculin de façon beaucoup plus convaincante que Park Shin-hye dans You're Beautiful ou encore Yoon Eun-hye dans Coffee Prince.
Dans Painter of the Wind on peut légitimement comprendre pourquoi tout le monde se fait berner. Et elle montre parfaitement cet espèce de déchirement entre la personnalité de garçon que Yoon-bok a endossé il y a des années et sa nature profonde de femme.
J'ai découvert avec plaisir Park Shin-yang qui fait très naturel dans son rôle. Quant à Moon Chae-won elle ne m'a pas impressionnée au départ mais s'est rattrapée dans la deuxième moitié du drama.
Mon deuxième véritable coup de coeur c'est Bae Soo-bin dans le rôle de Jeongjo. Non mais il cherche à me tuer avec ces yeux!? On sent véritablement le crève-coeur du monarque qui pense que son père a été floué. Ça l'obsède et par moments il ne voit rien d'autre. J'ai aimé la relation d'affection et de respect mutuel qu'il a avec Kim Hong-do. Et puis petite tape sur la tête du seul ministre qui ne complote pas contre lui.
Quant a Ryu Seung-ryong, qui campait un homosexuel torturé dans Personal Taste, il incarne ici très naturellement le calculateur Kim Jo-nyon.
Pfff, je me suis encore enflammée mais j'ai dit tout ce que je voulais.
☺ Photos sur Hancinema
Tags : painter of the wind, drama coréen, historique, 2008, moon geun-yeon, park shin-yang, moon chae-won, bae soo-bin, ryu seung ryong
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